Depuis plus de 30 ans, la troupe de théâtre de l’Université de Saint-Boniface (USB) offre aux membres de la population étudiante l’occasion d’explorer et de partager leur passion pour les arts de la scène. En plus de la créativité évidente qui est bien présente chez les Chiens de soleil, c’est l’esprit communautaire qui permet de faire vivre la troupe et de donner à chacune et chacun l’occasion de s’épanouir dans le monde du théâtre.
Forte de son expérience en théâtre et désirant mettre à profit ses aptitudes auprès de la communauté universitaire, Émilie Morier-Roy, diplômée de l’USB et ancienne membre de la troupe, revient avec l’ambition de guider la troupe vers de nouveaux horizons créatifs.
« C’est une chance inestimable de faire ce que j’aime le plus au monde : créer, cocréer et collaborer avec d’autres artistes pour transformer une vision en réalité », explique Émilie.
Un parcours entre l’USB et la scène
Diplômée en arts et en éducation, Émilie a intégré les Chiens de soleil durant ses études et n’a jamais quitté le monde du théâtre. En 2019, elle a fait ses débuts en tant que metteuse en scène pour la troupe, avec la pièce Une vraie Jolicoeur de Mylène Simard. Aujourd’hui, elle revient à l’USB avec une mission ambitieuse : mener la troupe vers la création d’une œuvre originale, écrite et jouée par les étudiantes et étudiants.
« Il n’y a pas beaucoup d’opportunités de faire de la mise en scène en français à Winnipeg... mais l’USB m’a offert cette chance et j’en suis très reconnaissante », confie-t-elle.
Sous la direction d’Émilie, les membres de la troupe des Chiens de soleil sont invités à découvrir l’écriture et la mise en scène collective, en donnant vie à une œuvre qui reflète leur vision artistique.
Une double vocation : éducation et théâtre
Outre son engagement dans le théâtre, cette férue du théâtre mène également une carrière dynamique dans le domaine de l’éducation. En effet, Émilie enrichit son approche pédagogique en intégrant les outils créatifs de la scène. Détentrice d’un postbaccalauréat en éducation, elle voit dans le théâtre un espace de liberté où émotions et liens avec le public se tissent naturellement.
Émilie encadre également les jeunes dans divers projets, tels que le Festival Théâtre Jeunesse (FTJ) et la Ligue d’improvisation secondaire tellement époustouflante (LISTE) de la Division scolaire franco-manitobaine, des expériences qu’elle valorise tout particulièrement.
« La LISTE et le FTJ étaient mes activités préférées lorsque j’étais moi-même élève au secondaire. D’ailleurs, c’est à travers l’impro, le théâtre et le chant que j’ai nourri ma passion et mon appartenance à la francophonie », raconte-t-elle.
À travers ce retour aux sources, l’étudiante à la maitrise en éducation spécialisée en administration scolaire souhaite inspirer la nouvelle génération en lui offrant un espace où il est possible non seulement de s’exprimer sur le plan artistique, mais aussi de vivre sa francophonie.