Cercle consultatif autochtone
Description et mandat
L’Université de Saint-Boniface (USB) reconnait le leadership dont les établissements postsecondaires doivent faire preuve pour répondre aux appels de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR). C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’elle souhaite développer une vision institutionnelle et une feuille de route adaptées à sa réalité d’établissement de la minorité et ancrée dans un contexte territorial et historique spécifique.
L’Université de Saint-Boniface reconnait qu’elle est située sur les terres visées par le Traité numéro 1 et sur la patrie de la Nation métisse.
Les liens entre l’USB et la communauté métisse francophone remontent aux débuts de notre établissement en 1818. Il est pertinent et important de noter que, selon les données pour l’année universitaire 2020-2021, 11 % des étudiantes et étudiants de l’Université de Saint-Boniface s’auto-identifient comme autochtones, et que 96% de ce nombre s’identifient en fait comme Métis.
C’est dans cet esprit de reconnaissance des liens que nous entretenons avec la communauté métisse francophone que l’USB souhaite engager le dialogue en mettant en place un cercle autochtone communautaire pour la conseiller, et par le fait même appuyer l’Université dans sa réflexion afin d’informer la démarche institutionnelle et de cibler les actions à poser.
Ce cercle autochtone communautaire a été imaginé comme un espace de dialogue permettant de nourrir la réflexion qui permettra de développer une feuille de route en ce qui a trait à l’éducation autochtone et la réconciliation, toujours dans le contexte historique, territorial, et communautaire unique qu’est le nôtre, c’est-à-dire un établissement de la minorité francophone qui a pris racine dans la colonie de la Rivière-Rouge et qui accueille des étudiants métis depuis ses humbles débuts.
Objectifs
- Établir un dialogue et miser sur l’apprentissage pour mieux cheminer ensemble
- Conseiller l’Université de Saint-Boniface sur les relations entre l’établissement et la communauté métisse francophone
- Conseiller l’Université de Saint-Boniface à l’égard d’un plan institutionnel pour répondre aux appels à l’action provenant de la CVR et du Plan d’action provincial pour l’éducation autochtone
- Identifier les stratégies que l’USB pourrait mettre en place afin d’en assurer une approche institutionnelle respectueuse et authentique
- Identifier des initiatives visant à inclure et à valoriser les savoirs et les cultures autochtones sur le campus de l’USB
Membres du cercle consultatif
Dolorès Gosselin
Ainée métisse de la Rivière-Rouge et citoyenne de la Nation métisse de l’Ile de la Tortue, Dolorès est une raconteuse qui pratique l’art du tambour de guérison. Enseignante de longue date, elle prend plaisir à partager ses connaissances et son histoire avec une variété de groupes, car selon elle, « ces leçons de vie permettent de trouver des façons d’interagir avec l’environnement et de devenir meilleur. » Dolorès souhaiterait réintégrer à la culture moderne cette pratique d’enseignement traditionnelle qu’employaient autrefois les Premières Nations.
Pour soutenir la réconciliation, Dolorès anime des cérémonies à sa demeure en bordure de la rivière Roseau. Elle y reçoit des individus ainsi que des groupes qui souhaitent retrouver la paix et la sérénité.
Justin Johnson
Fier Métis francophone de la Rivière-Rouge, Justin est descendant d’André Beauchemin, chef métis de Saint-Vital et membre du gouvernement provisoire de Louis Riel. Depuis 2021, il est vice-président de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba (UNMSJM) et administrateur au conseil d’administration de Francofonds. Récemment, il est devenu administrateur au conseil d’administration de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) du Canada, dont il a été vice-président de 2018 à 2020.
Détenteur d’un baccalauréat ès arts (philosophie) de l’Université de Winnipeg, le chef de la direction de l’Association des municipalités bilingues du Manitoba (AMBM) a été récompensé pour son engagement en remportant le Prix Riel 2021 de la Société de la francophonie manitobaine (SFM) dans la catégorie Politique. Justin s’implique depuis plusieurs années au développement des collectivités francophones et bilingues au Canada.
Monique LaCoste
Communicatrice francométisse, ancienne présentatrice de nouvelles et animatrice à la radio et à la télévision, Monique est la fondatrice de Phonique Média. Détentrice d’un baccalauréat ès arts en sciences politiques et histoire de l’Université de Saint‑Boniface, elle a siégé à divers conseils administratifs, dont le comité hôte Manitoba 150 et le Conseil Elzéar-Goulet, qui est le conseil francophone de la Fédération métisse du Manitoba.
C’est à la suite de la découverte d’une vieille photo de famille montrant des visages inconnus qu’elle s’est questionnée quant à son héritage métis. L’engagement communautaire et la famille sont des valeurs centrales chez Monique. Selon elle, le cercle consultatif autochtone de l’Université de Saint-Boniface a pour but de travailler, d’apprendre et de nous rapprocher de la vision inclusive et novatrice de l’avenir, ainsi qu’elle avait été imaginée par ses ancêtres et leur chef Louis Riel.
Riel Dion
Franco-Manitobain de naissance, Riel est entrepreneur et propriétaire-fondateur de plusieurs entreprises. Il est diplômé des universités du Manitoba, de Winnipeg et de Saint-Boniface, où il a, entre autres, étudié l’histoire canadienne. Il détient également une maitrise en droits autochtones.
Riel est heureux de faire partie du Cercle consultatif autochtone de l’Université de Saint-Boniface et d’avoir l’occasion de contribuer au développement d’une vision pour l’établissement et d’une feuille de route qui orientera les actions de l’USB dans son chemin vers la réconciliation. Il est également fier papa d’une jeune fille.