Profil
Passion débordante
Pour la rentrée, l’Université de Saint-Boniface (USB) a accueilli une nouvelle professeure dans ses rangs, Mireille St-Vincent, une experte des maladies virales qui a soif de transmettre sa passion et de faire progresser la recherche en virologie.
Professeure dans le programme de biochimie et microbiologie et spécialisée dans le développement de drogues antivirales, Mireille St-Vincent possède un profil académique aussi impressionnant qu’insolite. Après avoir obtenu son baccalauréat en sciences, la jeune femme originaire de Sainte-Anne s’envole pour le Sénégal afin d’y travailler en recherche dans le cadre d’un programme de l’UNESCO. C’est un nouveau champ qu’elle explore dans ce laboratoire gouvernemental de 2002 à 2003 : la vaccination pour les animaux.
« C’est une expérience qui a été très enrichissante, raconte la jeune femme. Là-bas, l’agriculture est extrêmement importante et les animaux sont essentiels à la vie de tous les jours. Les chevaux, par exemple, permettent de transporter de nombreux produits.
« Le Sénégal m’a donc permis de comprendre à quel point les virus peuvent être dévastateurs, révèle-t-elle. Sur les animaux d’abord, mais aussi indirectement sur les humains, ne serait-ce que parce que là-bas toute l’économie repose sur la santé des animaux. »
Lorsque Mireille St-Vincent est entrée à l’Université de l’Alberta en 2003 pour y faire son doctorat, sa vocation était donc déjà trouvée. « J’ai immédiatement choisi de me spécialiser dans le développement de drogues antivirales au département de biochimie, explique la jeune chercheure. Ce n’était pas une envie totalement nouvelle pour moi. J’ai toujours voulu savoir comment aider les gens et j’ai toujours été fascinée par le corps humain. »
« J’ai même hésité à faire de la médecine, ajoute-t-elle. Mais quand tu tombes dans un projet de recherche stimulant, tu n’as pas envie de t’arrêter. »
Nouveau souffle
Pour la jeune femme pourtant, la voie sur laquelle elle avait choisi de s’engager présentait certaines difficultés. Mère célibataire, elle conciliait son devoir de parent et sa passion pour la recherche qui l’amenaient à multiplier les aller-retour entre Edmonton et Winnipeg où se trouvait sa famille.
C’est alors qu’une nouvelle opportunité s’est offerte à elle. « J’ai effectué un remplacement en tant que professeure en 2011 à l’USB et j’ai découvert que j’aimais ça, confie-t-elle. C’est une excellente façon pour moi de transmettre ma passion. L’environnement ici est excellent, de même que les services proposés. L’USB représente le mariage parfait pour moi entre le travail de recherche en laboratoire et l’enseignement. »
Publié : octobre 2013
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