Profil
Les mots de Roger Léveillé
Passionné par l’écriture et la langue, Roger Léveillé a reçu une belle distinction. Diplômé honorifique de l’Université du Manitoba, sur recommandation de l’Université de Saint-Boniface, il revient sur ses années passées à l’USB.
« J’ai fait mon baccalauréat en philosophie latine à ce qui s’appelait autrefois le Collège universitaire de Saint-Boniface, raconte-t-il. Je garde toujours de bons souvenirs. C’étaient des moments euphorisants, c’est le début de l’écriture et de la littérature pour moi. »
Dans les années 1960, alors que Roger Léveillé était étudiant, la communauté vivait des années d’effervescence culturelle.
« On faisait énormément d’activités, se souvient l’écrivain. Du théâtre, des spectacles, ou encore des expositions d’art. L’Université était le centre culturel de Saint-Boniface, c’était avant que les organismes spécialistes ne se créent. »
Malgré un enseignement très strict et très sérieux donné par les Jésuites, l’ouverture d’esprit et l’avant-gardisme étaient de mise. « On étudiait le nouveau roman et le nouveau cinéma, explique Roger Léveillé. Il y avait une vraie poussée culturelle, on a même monté une pièce de Samuel Beckett, ce qui était très moderne. C’était dans le cadre de l’esprit universitaire de développer notre créativité. Mes années à l’USB ont vraiment été un périple de motivation et de création. »
En effet, c’est sur les bancs de l’USB, en cours de philosophie, que Roger Léveillé a commencé à écrire ses premiers articles et ses premiers romans. C’est au sein du journal universitaire Frontières que l’étudiant s’est essayé.
« On participait à la transformation de la communauté franco-manitobaine, soutient-il. Notre journal était distribué par abonnements, et beaucoup d’anciens de l’USB qui faisaient partie de la classe dirigeante le lisaient. C’étaient des années de grande restructuration. »
C’est en suivant les pas de grands hommes de la communauté comme Étienne Gaboury ou Marcel A. Desautels, qui sont passés avant lui par l’Université de Saint-Boniface, que Roger Léveillé a obtenu son diplôme de l’USB en 1966. Il s’est vraiment lancé dans l’écriture par la suite, lors de son séjour à Ottawa.
À l’heure de recevoir un doctorat honorifique, Roger Léveillé est toujours un fidèle de l’USB. « Je vais souvent voir les spectacles des Chiens de soleil, là où j’ai fait les premiers pas de ma carrière artistique, explique-t-il. Je participe le plus possible aux colloques. Je suis convaincu que l’USB a un grand rôle. Elle existe en raison de la communauté franco-manitobaine et sa présence est très culturelle. Aujourd’hui, elle est un point névralgique de la communauté, elle touche des questions importantes, elle porte une réflexion sur l’avenir de la communauté et elle forme les jeunes de demain dans diverses disciplines. »
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