PROFILS | Publié : mars 2021
Une aide discrète pour la population étudiante
Beydi Traoré, directeur général de l'AEUSB.
Il arrive malheureusement que certains étudiants et étudiantes de l’Université de Saint-Boniface (USB) vivent des fins de mois difficiles. Mais depuis plus de deux ans, la banque alimentaire Chez Norma, un projet mené par l’Association étudiante de l’USB (AEUSB), vient en aide à ces gens dans le besoin. Avec le soutien de l’Université, l’initiative a vu beaucoup de succès et s’avère un service d’énorme importance. Au cours de la dernière année, l’USB a donné environ 10 000 $ pour appuyer la banque alimentaire dans sa mission.
« Ces dons nous ont beaucoup aidés! Avec la pandémie, l’achat de denrées pour les paniers a parfois été difficile, notamment lorsque les restrictions nous empêchaient d’acheter en grosses quantités, souligne Beydi Traoré, directeur général de l’AEUSB. Avec cet argent, lorsqu’il n’était pas possible de distribuer des paniers, nous avons pu offrir à la place des cartes cadeaux d’une valeur de 50 $. » Le système de paniers a depuis été remis en place.
L’AEUSB donne pour sa part au moins 1 000 $ par an, et la banque alimentaire bénéficie également d’autres contributions ponctuelles de la part de l’association des professeurs, de membres de la communauté, de professeurs à titre personnel, ou même d’étudiants.
Mais si l’administration et la communication sont essentiellement gérées par l’AEUSB, c’est l’équipe des concierges de l’USB qui s’occupe de la distribution des denrées, car elle est la mieux placée pour apporter ce soutien aux étudiants. « Les concierges sont là chaque jour de la semaine, de l’ouverture à la fermeture de l’Université », affirme le directeur général de l’AEUSB.
La discrétion est aussi le mot d’ordre pour la banque alimentaire, et la disponibilité des concierges permet de conserver l’anonymat. « On fait en sorte que personne ne se sente jugé. Aucun nom n’est recensé, souligne Beydi Traoré. On s’assure juste de bien desservir le nombre d’étudiants qui ont besoin de nos services. »
Depuis sa création, la banque alimentaire Chez Norma a remis près de 500 dons. Beydi Traoré souligne qu’« on tente de personnaliser les paniers selon les besoins. On met toujours des produits de base, mais on essaie de mettre en plus ce dont les étudiants pourraient avoir besoin. Par exemple, si un étudiant a un bébé, on peut mettre des couches dans son panier. Ce qu’on ne retrouvera pas dans d’autres paniers. »
Pour Kat Caby, coordonnatrice de la Pastorale à l’USB, qui joue le rôle de liaison entre la banque alimentaire et l’Université, le message le plus important à communiquer est celui de ne pas hésiter à faire appel à la banque alimentaire. « Il n’y a pas de stigmatisation. Si quelqu’un n’en a besoin qu’une seule fois, c’est correct, et si un autre doit venir chaque semaine, c’est aussi correct. Tout est mis en place pour assurer l’anonymat, alors les étudiants ne doivent pas hésiter à venir chercher cette aide. »
Et même en ces temps de pandémie, avec les cours à distance, les concierges sont toujours présents. Ils peuvent donc continuer de donner des paniers tout en respectant les mesures de distanciation et d’hygiène.
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