Vol. 35, no 1 & no 2, 2023, p. 80

 

Repenser les grands récits sur Marie-Anne
Gaboury à partir d’une perspective wahkotowin

par

Janice Cindy GAUDET
Hannah BOUVIER

RÉSUMÉ

Notre texte vise à repenser la construction du récit de Marie-AnneGaboury à partir d’une perspective wahkotowin (ses lois, éthiqueset pratiques) afin d’établir une relation saine au territoire, avecnos relations Métis ainsi qu’avec d’autres peuples autochtones.Notre recherche contribue à valoriser la perspective féministeautochtone afin de réimaginer le récit dominant à partir d’uneperspective relationnelle et de démanteler la hiérarchie des savoirsproduite et reproduite. Les grands récits sur Marie-Anne Gabouryrendent invisibles le vécu et la contribution des femmes Métis, Cris,Saulteaux (le système de gouvernance matriarcale) de l’Ouest. C’estcomme si son histoire était isolée des contextes social et politiquedes femmes du territoire et du mouvement de résistance historiqueet contemporain. On en vient à se demander: qui donc profite desgrands récits et qui est Marie-Anne Gaboury en relation avec lesfemmes autochtones ou vice versa? Qui est-elle au-delà du nomd’une rue, au-delà d’être la première femme blanche/francophonedans l’Ouest, au-delà d’être la grand-mère de Louis Riel ?