Vol. 14, nos 1 et 2, 2002, p. 243-253
Autant en emportent les vents: portrait de la Métisse dans Le soleil du lac qui se couche de J. R. Léveillé
par
Benoit Doyon-Gosselin
Winnipeg (Manitoba)
RÉSUMÉ
J. R. Léveillé publie, en 2001, le roman Le soleil du lac qui se couche (Prix Champlain 2002). Se déroulant au Manitoba, le roman dépeint en filigrane la situation du Métis moderne et livre un commentaire social. Ayant habitué son lectorat à des romans de facture plutôt poétique, il surprend avec cette histoire où le vent jaune (japonais) rencontre le vent rouge (métis). Les deux objectifs de cet essai sont de mettre en lumière une vision du monde qui s’éloigne de plusieurs stéréotypes associés aux Métis et de montrer comment le métissage participe à la constitution du texte et du paratexte. L’image de la Métisse fait finalement partie intégrante de la modernité littéraire.
ABSTRACT
J.R. Léveillé’s novel Le soleil du lac qui se couche (winner of the Prix Champlain 2002) was published in 2001. Set in Manitoba, the novel depicts, in miniature, the situation of the contemporary Métis and offers a social commentary on it. Known as the author of novels written in a more poetic vein, Léveillé surprises his readers with a story in which the “yellow wind” (Japanese) meets the “red wind” (Métis). This essay has a twofold aim: to illuminate a world view that diverges from a number of stereotypes associated with the Métis, and to show how the principle of métissage contributes to the building of the text and the paratext. The essay concludes by examining the image of the Métisse as an integral element of literary modernity.