PROFILS | Publié : février 2017
Partager la même passion pour le droit, en français
Solange Buissé et Jean-Daniel Boulet, diplômés de l'USB et, aujourd'hui, avocats.
Solange Buissé et Jean-Daniel Boulet sont deux avocats francophones installés à Winnipeg, mariés, et diplômés de l’Université de Saint-Boniface (USB) et de l’Université de Moncton.
Solange Buissé a obtenu un premier baccalauréat en administration des affaires de l’USB. « J’avais en tête l’idée d’être avocate depuis plusieurs années, raconte-t-elle. Je connaissais beaucoup d’avocats francophones diplômés de l’Université de Moncton, alors j’ai décidé de faire la même chose. »
Cela a influencé Jean-Daniel Boulet, son ami de cœur depuis 2005, aujourd’hui son mari. « Je voulais quelque chose de plus après l’obtention de mon baccalauréat en arts, exprime-t-il. Un diplôme en droit allait m’ouvrir plus de portes. Au fur et à mesure, un plan de carrière s’est concrétisé, celui d’être avocat dans le secteur public. »
Après l’obtention de leur baccalauréat en droit, ces Franco-manitobains sont retournés à Winnipeg. Ils ont tous deux obtenu un poste à temps plein, dans les secteurs qu’ils convoitaient. Jean-Daniel est avocat pour le Ministère de la justice du Canada, et Solange est avocate en droit successoral au cabinet Taylor McCaffrey.
« J’aime énormément travailler pour l’intérêt public, déclare l’avocat du fédéral. Je contribue à une partie intégrale du système de justice du Canada. C’est beaucoup de responsabilités, mais j’aime ce rôle. Je sens que je participe à l’évolution de la question de la justice, dans l’intérêt des citoyens canadiens. »
Pour ce couple franco-manitobain, il était évident de se diriger vers des études de droit en français. Ils défendent leur grand sens de l’engagement envers la communauté. « C’était instinctif de s’éduquer en français, on ne s’est jamais posé la question, explique Jean-Daniel Boulet. Certains pensent que c’est un désavantage d’avoir étudié en français, mais c’est tout le contraire. Une fois que l’on connait la signification des termes spécifiques, on a juste à connaitre le mot en anglais. Il faut aussi garder en tête que les deux langues officielles ont à juste titre leur place. C’est un immense avantage. »
« C’est aussi une manière de redonner à notre communauté, ajoute Solange Buissé. J’ai toujours eu des francophones parmi mes clients. C’est très important pour eux de savoir qu’ils peuvent recevoir un service en français. »
L’importance de former des avocats francophones comme Solange Buissé et Jean-Daniel Boulet est d’ailleurs un point que tranche actuellement l’USB dans le cadre d’une entente avec l’Université de Moncton et la Société franco-manitobaine. L’entente engage l’Université de Moncton à admettre chaque année dans sa Faculté de droit au moins cinq étudiantes ou étudiants ayant obtenu un diplôme de premier cycle à l’USB, favorisant ainsi l’accès aux études de droit pour les Franco-manitobains.
« C’est une très bonne chose que ces universités se soutiennent, partage Solange Buissé. Cela donne plus de choix aux étudiants. C’est aussi une occasion opportune de promouvoir l’USB et plus généralement la francophonie au Canada. »
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