Profil
Un recueil pour rire et faire rire
Marcien Ferland, ancien du Collège de Saint-Boniface et auteur du recueil Mon Collège.
Mon Collège, souvenirs des années 1940 et 1950 est paru le 19 juin 2016 lors des célébrations du 60e anniversaire du conventum de 1956. Ce recueil de témoignages est né grâce à l’initiative de Marcien Ferland, ancien élève du Collège de Saint-Boniface de 1948 à 1956.
Ce livre d’une centaine de pages regorge de souvenirs et d’anecdotes retracées par Marcien Ferland et 11 anciens collégiens des années 1940 et 1950. L’auteur souligne que le recueil a été créé dans le seul but de rire et de faire rire.
L’idée a été lancée en 2008 lors d’une rencontre d’anciens. Projet accueilli quelque peu froidement, Marcien Ferland ne s’est pas découragé. Il s’est immédiatement mis au travail. Nostalgie d’un temps révolu, Mon Collège retrace les folies de jeunesse des 275 élèves du Collège de Saint-Boniface. À une époque où ni cellulaires, ni technologie isolaient les jeunes, Marcien Ferland et ses camarades peuvent se targuer d’avoir fait les 400 coups.
« On passait sept jours sur sept au Collège, de 8 h 15 à 21 h 15. C’était une formation de caractère. Des liens très étroits se sont formés pendant ces années », soutient Marcien Ferland. Les souvenirs foisonnent : « Il était interdit de lancer des boules de neige, les jésuites étaient contre, raconte-t-il à titre d’exemple. Mais je me rappelle d’une fois où on jouait à l’armée en criant Attaquez! C’était tellement bien organisé, et puisque ça favorisait l’esprit d’équipe, les jésuites nous ont laissé jouer! »
L’ancien élève se rappelle aussi des punaises que les élèves mettaient discrètement sur les chaises de leurs camarades après la prière, ou encore des pétards disposés dans les toilettes, qui explosaient en faisant un tintamarre assourdissant. Il se remémore aussi un camarade chantant faux à la chorale pour narguer l’autorité, ou de ses amis et lui priant bien trop fort à la chapelle. « C’était pas pieux du tout! », en rit encore Marcien Ferland.
Marcien Ferland encourage les anciens étudiants du Collège de Saint-Boniface, ainsi que leurs amis et leurs familles, à lire le recueil. Ce livre s’adresse aussi à la vingtaine de communautés religieuses des années 1950, ainsi qu’aux sociologues et aux ethnologues.
En effet, Mon Collège, souvenirs des années 1940 et 1950 s’apparente à un document sociologique. Des années 1950 à aujourd’hui, les jeunes ont changé leur manière de se divertir. Marcien Ferland précise : « À l’époque, l’esprit de corps nous animait. Ce livre montre comment on s’amusait dans un établissement religieux et clos ».
Il se souvient, à titre d’exemple, d’un jeu probablement disparu : la corde fictive. « Un soir, nous avons joué à la corde fictive. De chaque côté de la rue, cinq élèves faisaient semblant de tirer de toutes leurs forces sur une corde invisible. Les voitures s’arrêtaient, et les chauffeurs nous lançaient des injures! »
À son avis, c’est également une œuvre ethnologique, puisque de nombreuses coutumes ont disparu aujourd’hui. « Il y avait une prière avant chaque repas, chaque période d’étude et chaque classe. Le Collège, c’était le prolongement de la famille, de l’éducation au sens large », avance Marcien Ferland.
Aujourd’hui, certaines règles de politesse, ou encore d’habillement, ne sont plus aussi proéminentes dans le système d’éducation moderne. Tout comme la perte de l’art du chant.
Symbole d’une ère passée, Mon Collège a le souci de faire rire, tout en respectant les souvenirs précieux des anciens étudiants du Collège de Saint-Boniface. Publié aux Éditions Le Potache, le recueil est en vente à La Boutique du Livre et à la librairie À la Page.
Publié : septembre 2016
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