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Des sciences générales à la réalisation de films

Quand Francine Hébert était étudiante au baccalauréat en sciences générales de l’Université de Saint-Boniface (USB) de 1992 à 1995, elle en a profité pour explorer les arts. Cette ouverture à la culture en français par les cours d’art, et cette formation à la pensée rigoureuse, logique et méthodique par les classes de sciences, l’ont menée à une carrière couronnée de succès dans le monde du film et de la télévision.

Des sciences générales à la réalisation de films - Francine Hébert
Francine Hébert a reçu le Prix La vague, meilleur court-métrage acadien, au Festival international
du cinéma francophone en 2015 pour son premier documentaire, Cafétéria.
Crédit photo : Gracieuseté Louis-Philippe Chiasson

En effet, la Franco-Manitobaine aujourd’hui résidente du Nouveau-Brunswick vient de remporter le prix du meilleur film franco-canadien aux Rendez-vous du cinéma québécois en février 2016 et la Vague du meilleur court-métrage acadien au Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA) en novembre 2015 pour son documentaire de 24 minutes, Cafétéria. Elle est aussi en nomination aux Éloizes pour le titre d’Artiste de l’année en arts dramatiques.

« Cafétéria est mon premier documentaire, souligne Francine Hébert. C’est très encourageant de recevoir toute cette reconnaissance. Tout au long de ma vie, j’ai franchi des portes qui m’ont amenée à réaliser ce documentaire, et aujourd’hui c’est vraiment la réalisation qui m’anime le plus. »

Parmi les portes auxquelles elle fait référence, la mère de famille a notamment gouté à la scène théâtrale et culturelle grâce à l’USB, à l’animation, la recherche et la réalisation grâce aux Productions Rivard et à Radio-Canada Manitoba où elle a présenté la météo, à la gestion de personnel grâce au Festival du Voyageur où elle a coordonné le programme scolaire, ou encore au journalisme culturel et généraliste, mais aussi au montage, grâce à Radio-Canada Acadie.

« Ce que j’ai appris au Festival du Voyageur m’a beaucoup aidée pour mon documentaire, car je devais gérer une équipe de tournage de cinq personnes, huit participants à interviewer, et plusieurs groupes d’élèves dans différentes écoles où l’on a tourné, se souvient-elle. Mais la piqure de la réalisation, je l’ai vraiment eue après avoir vécu le montage comme journaliste de Radio-Canada Acadie. »

Pour son premier film, Francine Hébert s’est laissée inspirer par l’école de sa fille. « Quand elle est rentrée à l’école en 2011, la firme multinationale qui fournissait les repas quittait, car la communauté voulait que les aliments de la cafétéria viennent surtout du local et soient frais et de style fait maison, explique-t-elle. C’était un projet pilote. Trois ans plus tard, 26 écoles de la région achètent et mangent local pour encourager nos voisins, et organisent des projets de nutrition avec leurs élèves.

« L’achat local, c’est vraiment important pour moi et j’étais fière que ma communauté et l’école de ma fille soient pionnières, poursuit-elle. C’est un meilleur choix pour l’environnement, pour la santé et pour l’économie locale. Avec mon documentaire, je veux encourager ce mouvement. »

Forte de son succès avec Cafétéria, Francine Hébert a déjà déposé une nouvelle idée de projet auprès de l’Office national du film (ONF) Canada. « Je vois la réalisation devenir ma carrière à temps plein, que ce soit de mes propres projets ou de ceux des autres », conclut-elle.

Cafétéria sera disponible pour un visionnement en ligne sur le site Internet onf.ca dès le mois de juillet 2016.

Publié : avril 2016

 

 

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