Profils | Publié : juin 2012

Mariette Chartier, fierté de l’Université

Symbole de réussite, Mariette Chartier est la première à avoir reçu le diplôme honorifique de l’Université de Saint-Boniface (USB), le 20 juin dernier. La chercheuse, ayant fait ses études secondaires au Collège de Saint-Boniface, est en effet un exemple à suivre pour tous les étudiants de l’Université, notamment pour sa contribution à l’avancement intellectuel dans des disciplines enseignées à l’École technique et professionnelle ainsi qu’au développement et au bien-être de la communauté francophone. 

« J’aimerais que ce diplôme honorifique puisse transmettre aux universitaires actuels ce que j’ai appris durant ma carrière, que nous devons suivre nos intérêts et faire vivre nos passions pour réussir et être épanouis dans notre vie professionnelle, explique Mariette Chartier. J’ai d’abord été infirmière, puis par goût pour les mathématiques, j’ai décidé de retourner suivre mes études à l’Université du Manitoba, où j’ai appris tout ce qui m’a permis de devenir chercheuse aujourd’hui. J’ai seulement écouté et suivi mes intérêts. »

Et en effet, Mariette Chartier est aujourd’hui une chercheuse de renom, spécialisée en santé mentale et en troubles anxieux. Après l’obtention d’un baccalauréat et d’une maîtrise ès sciences, elle a fréquenté les bancs de la Faculté de médecine de l’Université du Manitoba pour ensuite travailler en tant que chercheuse au sein du programme Enfants en santé Manitoba. Elle y a, entre autres, démontré l’importance de la présence du français chez les jeunes enfants dès le plus jeune âge.
Aujourd’hui chercheuse au Manitoba Center for Health Policy de l’Université du Manitoba, Mariette Chartier participe avec passion à la réalisation de projets de recherche qui guident les politiques de santé aux niveaux provincial et national. Ses recherches ont ainsi attiré les subventions de la part de l’Agence de santé publique du Canada et de l’Institut canadien pour la recherche, contribuant au bien-être de la famille et de l’enfant.

« Ma tâche est en fait de répondre aux questions du gouvernement pour qu’il sache comment allouer ses ressources et son financement, explique-t-elle. Par exemple, j’aborde en ce moment une étude sur les maladies rénales pour pouvoir anticiper le taux de prévalence et pour que le gouvernement puisse agir en conséquence. »
« L’autre objet d’étude qui me passionne est la promotion de la santé mentale. Plus précisément, je m’intéresse aux développements sociaux et affectifs des enfants, ajoute Mariette Chartier. Nous cherchons ainsi des façons d’outiller les familles pour améliorer leur bien-être, comme bien manger, faire de l’exercice ou encore montrer de l’affection. Un des exercices que je peux recommander est d’écrire, avant d’aller se coucher, trois moments positifs qui se sont déroulés dans la journée, afin de s’endormir plein de pensées positives. Cet exercice est scientifiquement prouvé et s’il est pratiqué régulièrement, il peut avoir, parmi d’autres, un impact sur le bien-être mental. »

Malgré l’ampleur de sa vie professionnelle, Mariette Chartier réussit aussi à trouver le temps d’œuvrer pour sa communauté que ce soit en tant que bénévole au sein de comités de parents dans les écoles françaises du Manitoba et siège à la table de recherche de la Coalition francophone de la petite enfance du Manitoba.

L’École technique et professionnelle met d’ailleurs à profit les connaissances approfondies de la jeune enfance de Mme. Chartier au sein du comité consultatif sur les programmes d’études en jeune enfance. En tant que membre du conseil d’administration de la Clinique Youville, elle contribue aussi à la formation des étudiants en sciences infirmières par l’entremise de l’accès à des stages pratiques en santé communautaire.

« C’est un véritable honneur de recevoir ce diplôme, car il marque la reconnaissance de ma communauté et de mon milieu universitaire pour tout le travail que j’ai accompli jusque là. Il fait le pont entre mes études à l’Université du Manitoba et ma communauté à Saint-Boniface », conclut-elle.

 

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