PROFILS | Publié : novembre 2019

Les plages de Normandie : au carrefour de l'histoire et de l'empathie

Véronic Beaudry, diplômée de l'USB, sur les plages de Normandie.

Véronic Beaudry,diplômée de l'USB, sur les plages de Normandie.

 

Les plages de Normandie l’interpelaient. Une occasion en or s’était présentée pour que Véronic Beaudry découvre ce coin du monde avant de faire son entrée à la Faculté d’éducation de l’USB.

Tout près des plages de Normandie, en France, se tient le Centre Juno Beach, un organisme à but non lucratif créé en 2003 par des vétérans canadiens de la Seconde Guerre mondiale. Là, un emploi comme guide touristique attendait cette diplômée du baccalauréat ès arts (2018) de l’Université de Saint-Boniface (USB).

« L’objectif du centre est de faire connaitre l’implication des Canadiens dans cette guerre, explique Véronic Beaudry. Les vétérans voulaient que ce soit de jeunes Canadiens qui présentent le centre, parce que qui de mieux pour présenter l’implication canadienne que des jeunes Canadiens? »

Véronic Beaudry avait été guide chez Tourisme Riel à Winnipeg pendant deux étés. Elle savait donc déjà bien ce que cet emploi lui réservait. Mais de vivre cette expérience en Normandie, voilà qui lui paraissait tout à fait spécial.

Les visites guidées, en groupe ou individuelles, ont permis à cette jeune Canadienne de rencontrer un éventail de gens, autant des enfants d’âge scolaire que des adultes.

Pour l’étudiante, cet emploi au Centre Juno Beach a été particulièrement enrichissant. « C’était comme faire mon devoir de transmission de la mémoire. J’ai pu faire visiter des personnes de tous âges et de toutes nationalités, et partager l’histoire des soldats canadiens. »

Selon ses propres observations, son rôle était d’autant plus important que le devoir de mémoire tend à se perdre. « On apprend les dates, les faits de manière générale, mais on ne va pas assez en profondeur dans le sujet. C’est vraiment là-bas au Centre Juno Beach que j’ai compris l’impact de la Seconde Guerre Mondiale pour le Canada. »

Ce sont aussi les aspects psychologiques et émotionnels de la guerre qui ont retenu l’attention de l’étudiante. « Énoncer des faits aux visiteurs juste pour les énoncer ne m’intéressait pas. J’ai toujours essayé d’expliquer de manière empathique, de faire comprendre le pourquoi de l’engagement de ces jeunes Canadiens. Ce sont plus que des faits, ce sont des vies. »

Chaque année, sept jeunes Canadiens ont l’occasion d’aller travailler au Centre Juno Beach. Accompagnée de deux jeunes de l’Ontario, deux du Québec et deux de la Colombie-Britannique, Véronic Beaudry se retrouvait la seule Manitobaine.

« Une expérience comme celle-là est unique. De pouvoir travailler à l’étranger, mais aussi de voyager et d’apprendre à connaitre toute une autre culture à travers une lentille historique, c’est très enrichissant », conclut-elle.

 

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