NOUVELLES ET ÉVÈNEMENTS | 23 avril 2019
L’autochtonie au cœur des réflexions

Jérôme Melançon et Heather Phipps, professeurs adjoints à l’Université de Regina, et Léna Diamé Ndiaye, rédacteur en chef des Cahiers.
C’est dans un esprit de réconciliation avec les peuples des Premières Nations que le premier numéro du 31e volume des Cahiers franco-canadiens de l’Ouest, la revue du Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest (CEFCO), a été lancé le 12 avril dernier à l’Université de Saint-Boniface (USB). L’autochtonisation pour préparer un avenir commun est un numéro spécial sur la place donnée aux Autochtones dans la société.
Léna Diamé Ndiaye, rédacteur en chef des Cahiers et professeur agrégé à l’École de travail social de l’Université, souligne que l’ouvrage est différent des autres. « Ce numéro touche à un sujet qui tend vers les tensions ou les passions, explique-t-il. En effet, à l’USB comme ailleurs, la réconciliation avec les peuples autochtones prend de plus en plus d’importance dans nos conversations, dans nos réflexions, dans nos actions, avec les reconnaissances gouvernementales des torts causés à ces peuples, notamment. »
Pour Léna Diamé Ndiaye, les Cahiers franco-canadiens de l’Ouest ont le potentiel de jouer un rôle clé dans cette réflexion. « Avec les Cahiers, notre objectif est justement de créer un dialogue autour d’un sujet, entre les universitaires et les non-universitaires. C’est l’originalité de la revue, qui réunit des travaux universitaires avec des travaux de création, tels que des poèmes. »
Comment intégrer les cultures autochtones dans les universités? Comment sensibiliser les étudiants à la question de l’autochtonie? Comment prendre en compte le rapport entre autochtonie et francophonie? Voici quelques exemples de questions que se sont posées le professeur Léna Diamé Ndiaye et ses collaborateurs.
L’ouvrage, qui vient d’être publié par les Presses universitaires de Saint-Boniface (PUSB), apporte dans un premier temps un point de vue théorique, universitaire, sur ces questions. Puis, les collaborateurs se sont intéressés aux défis spécifiques de l’autochtonisation de l’éducation en milieu minoritaire, un thème qui a interpelé de nombreux collaborateurs de partout au Canada. Dans un troisième et dernier temps, c’est la création littéraire autour du thème de l’autochtonie qui a été mise à l’honneur.
Par ailleurs, l’USB a travaillé en étroite collaboration avec l’Université de Regina pour réaliser cet ouvrage spécial. Ainsi, Jérôme Melançon et Heather Phipps, tous deux professeurs adjoints à l’Université de Régina et collaborateurs sur ce volume des Cahiers, étaient présents lors du lancement le 12 avril.
Pour sa part, Jérôme Mélançon se spécialise, entre autres, dans la démocratie et la politique au Canada, aux niveaux notamment fédéral, du Québec, de l’Alberta, de la Saskatchewan et des peuples autochtones, ou encore dans la question de la diversité et des relations entre groupes majoritaires et minoritaires.
Heather Phipps a une spécialisation dans le langage, la socialisation et l’apprentissage, ainsi que dans la transmission et l’expansion de l'héritage.
« En participant à la réalisation de ce numéro des Cahiers, nous poursuivons les efforts envers une meilleure compréhension de l’autochtonie », se réjouit Jérôme Mélançon.
Léna Diamé Ddiaye abonde dans le même sens. « Lorsque l’on a pensé cet ouvrage, nous souhaitions avant tout continuer le cheminement vers une réconciliation effective », termine-t-il.