NOUVELLES ET ÉVÈNEMENTS | 8 février 2022

La Province accorde 350 000 $ à l'USB pour son programme d’éducation

Rochelle Squires, Sophie Bouffard, Jon Reyes.Rochelle Squires, Sophie Bouffard et Jon Reyes.

 

Le gouvernement manitobain allouera 350 000 $ de plus à l’Université de Saint-Boniface (USB) dans un effort à pallier la pénurie d’enseignantes et d’enseignants en français et en immersion française.

En 2017, l’Université de Saint-Boniface a dû réaffecter des fonds pour augmenter sa capacité et contrecarrer cette pénurie. Depuis 2019, l’établissement bénéficie d’une subvention temporaire provenant du gouvernement fédéral, tout ceci permettant au programme de baccalauréat en éducation de l’USB d’augmenter sa capacité d’accueil moyenne de 37 à 62 étudiants par année. L’aide financière prend fin en mars 2022.

« Le financement provincial annoncé aujourd’hui rendra permanente cette capacité d’accueil accrue, mentionne le ministre de l’Éducation postsecondaire, du Développement des compétences et de l’Immigration, M. Jon Reyes, ce qui aidera par ricochet l’Université à gagner une certaine stabilité en matière de planification et à pallier la pénurie d’enseignantes et d’enseignants de français et d’immersion française. »

Un rappel que le programme de baccalauréat en éducation de l’USB est le seul programme d’études de la province conçu pour former les gens à enseigner dans les programmes de français et d’immersion française du système d’éducation public.

Le financement octroyé aidera non seulement à maintenir la capacité du programme d’accueillir de plus grandes cohortes d’étudiantes et d’étudiants, mais aussi de rendre certains des postes d’enseignement permanents.

« Nous sommes enchantés que le gouvernement provincial ait répondu à notre appel et nous octroie un financement permanent pour maintenir notre capacité d’accueil actuelle, souligne Mme Sophie Bouffard, rectrice de l’USB. Tout ceci s’inscrit dans notre mission pédagogique et sociale pour favoriser le développement de la francophonie manitobaine. »

S'appuyer sur des données

Selon les résultats d’un sondage mené par la Manitoba Association of School Superintendents (MASS) en juin dernier auprès de l’ensemble des divisions scolaires, la quantité d’enseignantes et d’enseignants à embaucher annuellement au sein des programmes de français langue première et de français langue seconde s’élève à 149, un nombre qui dépasse largement le nombre annuel de 70 diplômés en éducation à l'USB. 

Une plus grande capacité permettrait de remplacer les enseignants nouvellement retraités ou démissionnaires ou de combler les nouveaux postes que l’on doit créer pour répondre à la demande croissante pour l’éducation en français.

Une approche stratégique

Selon la ministre des Affaires francophones, Mme Rochelle Squires, la capacité d’accueil décuplée du programme s’inscrit dans la Stratégie relative aux compétences, au talent et aux connaissances du Manitoba, puisqu’elle « établit un lien entre la capacité de formation et la demande du marché du travail ».

Pour l’USB, l’investissement répond aussi directement à son nouveau plan stratégique, Une force de changement, dont le premier objectif consiste à aligner les programmes d’études avec les besoins changeants de son milieu, c’est-à-dire principalement les besoins de la francophonie et de la société manitobaines.

« Nous espérons rapidement pouvoir explorer avec le Gouvernement du Manitoba la possibilité de recruter des cohortes encore plus grandes que celles actuelles dans le but de mieux répondre à la pénurie d’enseignants qualifiés qui existe en français et en immersion française, les deux volets du système scolaire manitobain qui sont en croissance », exprime la rectrice de l’USB.

L'importance des programmes francophones

Le ministre de l'Éducation et de l'Apprentissage de la petite enfance, M. Wayne Ewasko confirme que la Province appuie l’offre de programmes francophones au Manitoba. « Nous sommes rendus à une étape où il est indispensable de recruter du personnel supplémentaire pour offrir ces services favorisant l’épanouissement de la francophonie manitobaine, mentionne-t-il.

« Grâce au financement annoncé aujourd’hui, de nouveaux enseignants et enseignantes pourront rentrer en classe dès que possible. »

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