PROFILS | Publié : juillet 2018

Il y a 65 ans, au Collège de Saint-Boniface…

9 diplômés de la classe 1953 du Collège de Saint-BonifaceNeuf diplômés de classe 1953 du Collège de Saint-Boniface.

Dans l’après-midi du 9 juin 2018, neuf octogénaires arpentaient les couloirs de l’Université de Saint‑Boniface, partageant les souvenirs de leurs années passées sur les bancs de ce qui était en leur temps le Collège de Saint-Boniface. Pendant trois jours, Marcel A. Desautels et ses camarades de la classe de 1953 se sont retrouvés et, mis à part quelques cheveux blancs, tout était exactement comme dans le bon vieux temps.

« Nous étions 21 élèves dans le baccalauréat classique en art, latin et philosophie, se rappelle Marcel A. Desautels. Nous avions des cours de latin, de philosophie, de théologie… tout cela en totale immersion francophone. Et nos enseignants étaient les pères jésuites. »

Parmi ses camarades, la majorité venait de familles francophones manitobaines. « Pour ma part, je suis Canadien-Français de neuvième génération. Mon père venait de Sainte-Anne-des-Chênes. »

Edgar Daigneault, Raymond Lemay, Jean Gisiger, Jean-Paul Guénette, autant d’anciens élèves que Marcel A. Desautels avait hâte de retrouver. « À chaque rencontre, on s’amuse et on se rappelle des folies qu’on faisait quand on était jeunes! Mais toutes ces histoires vont rester un secret. Ce qui arrive à Vegas, reste à Vegas, comme on dit… »

Il partage cependant une anecdote, celle d’une chanson qui n’a pas beaucoup plu aux pères jésuites. « On avait composé une chanson de classe pas très maline. On l’a chantée, et l’un de nos enseignants trouvait qu’on était révolutionnaires. Moi, je pense qu’on avait de l’esprit! »

En parlant d’enseignants, l’ancien étudiant estime avoir bénéficié d’une très bonne éducation au Collège de Saint-Boniface. « Je suis très reconnaissant de la formation que j’ai reçue des pères jésuites. C’étaient des hommes remarquables qui ont toujours été de bons professeurs, même s’ils étaient très sévères. S’ils nous prenaient à parler en anglais par exemple, on était punis! »

Pendant les retrouvailles, la classe de 1953 a été invitée à faire une tournée de « notre Collège », raconte Marcel A. Desautels, en soulignant : « Je l’appelle toujours mon Collège et j’en suis fier ».

En effet, l’avocat devenu homme d’affaires à Toronto – qui gérait 16 bureaux, 800 employés et 12 compagnies clientes à la fin de sa carrière –, puis fondateur en 1996 de la Fondation canadienne de la gérance du crédit est toujours resté en contact avec son alma mater.

« Je suis très heureux d’avoir contribué à établir un centre pour enseigner les sciences infirmières et les études de la santé et le travail social à l’Université de Saint-Boniface. Mais ce qui me rend le plus fier, c’est de savoir que 400 étudiants reçoivent ma bourse tous les ans, et ce, à perpétuité. »

Aujourd’hui, il reste 13 anciens de la classe de 1953. « Huit sont de l’Est, principalement de Montréal ou d’Ottawa, et cinq sont de l’Ouest. La majorité d’entre nous avons réussi à nous revoir régulièrement, presque tous les cinq ans, à Saint-Boniface ou à Montréal. Ça fait 65 ans qu’on a quitté le Collège, et on est tous âgés de 80 à 84 ans maintenant. On espère toujours que ce ne sera pas nos dernières retrouvailles », conclut-il.

 

 

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