PROFILS | Publié : mai 2017
Faire son petit bout de chemin
Gabriel Tougas, diplômé de l'USB en 2011 et récipiendaire d'un Prix Riel.
Le 33e Gala des Prix Riel s’est déroulé le jeudi 25 mai 2017 au gymnase ouest de l’Université de Saint-Boniface (USB). Parmi les cinq Franco-Manitobains récompensés se trouve Gabriel Tougas, diplômé de l’Université de Saint-Boniface (USB).
Ce jeune homme était abasourdi d’apprendre la nouvelle quelques semaines plus tôt. « C’est incroyable pour moi de joindre cette liste de noms et de compter parmi les modèles de vie récompensés par ce prix, surtout à 27 ans. Je n’en reviens pas. C’est un honneur immense! »
Autre que son jeune âge, Gabriel Tougas se démarque par son grand intérêt et son engagement pour la politique. Bien qu’il n’ait jamais considéré une carrière politique, il possède une longue carrière en parlements jeunesse. Entre ses 16 et 25 ans, il a été premier ministre et président à tous les niveaux, que ce soit provincial ou national. « Les parlements jeunesse ont été les évènements les plus formateurs de ma vie! J’ai voyagé au Canada et jusqu’en Europe. J’ai rencontré des francophones d’ailleurs, qui sont aujourd’hui mes meilleurs amis. »
Sa passion pour la politique a d’ailleurs poussé Gabriel Tougas à choisir une majeure en sciences politiques et une mineure en histoire pour son baccalauréat ès arts, qu’il a reçu de l’USB en 2011. « Ce diplôme m’a apporté beaucoup de connaissances et de possibilités pour mon avenir. Grâce à mes études à l’USB, j’ai pu mieux comprendre le monde qui m’entoure et développer un regard critique. »
Depuis quatre ans, Gabriel est réalisateur à temps plein, surtout pour la télévision. Il a réalisé en 2013 son premier long-métrage indépendant, Héliosol. Actuellement, il réalise les séries Chacun sa route et Viens voir ici pour les Productions Rivard. Un projet central pour sa carrière fut le court-métrage Ceci est notre message, qu’il a réalisé avec l’aide du Conseil Jeunesse Provincial et de ses membres. Montrant différentes perceptions de la francophonie, ce court-métrage a eu un impact international. « On a eu un retour incroyable! De Louisiane, d’Argentine ou bien d’Europe, des gens de minorités linguistiques nous ont écrit pour nous dire qu’ils ressentaient les mêmes choses. »
Dévoué à sa communauté, Gabriel Tougas reste agréablement surpris de l’honneur accordé par la SFM. « J’avoue que la nature contributive de mes actes n’est pas ce qui me vient en premier à l’esprit. Je fais mon petit bout de chemin, en créant des projets qui me passionnent. D’un autre côté, la contribution est optimisée quand on est dans une sphère qui nous convient, nous parle et nous anime. Cela me fait vraiment plaisir de savoir que je contribue à ma façon à la francophonie canadienne. »
Selon sa philosophie de vie, Gabriel Tougas ne ressent pas le besoin de constamment parler de son identité linguistique et son questionnement. « On n’a pas besoin de se questionner ou de se justifier au sujet de notre francophonie. C’est justement ça qui la rend plus forte et la fait vivre. »
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