Le talent et la créativité des diplômées et diplômés de l’Université de Saint-Boniface (USB) brillent sur la scène culturelle. Maxime Kornachuk, ancien du programme de Communication multimédia, a remporté deux prestigieux prix lors de la Compétition de courts métrages canadiens-français organisée dans le cadre de la 33ᵉ édition du festival de films Cinémental.
Avec son court métrage d’animation Nos fleurs en perles, le jeune réalisateur a décroché à la fois le prix du jury et celui du public dans le volet Amateur. Ce succès témoigne de son talent artistique et rend hommage à son héritage métis.
Une idée née d’un rêve
Nos fleurs en perles puise son inspiration dans un rêve particulier.
« Pendant la pause d’hiver, j’ai rêvé que ma mère et ma mémère me parlaient de notre patrimoine, raconte-t-il. Quand j’ai su que ma dernière session comprenait la création d’un court métrage, j’ai immédiatement su que je donnerais vie à ce rêve. »
Le processus de création a été une aventure artistique riche en découvertes. L’artiste a exploré plusieurs styles d’animation avant de se laisser séduire par la rotoscopie, une technique cinématographique qui consiste à tracer des mouvements à partir d’images filmées, en ajoutant une touche poétique.
« En tant que danseur, j’ai toujours été fasciné par la fluidité des mouvements. L’animation des perles, en prise de vues image par image, comme métaphore visuelle à mon identité métisse, s’est imposée naturellement », explique-t-il.
À travers cette animation, Maxime offre une réflexion sur la quête de connexion avec ses origines.
« Peu importe d’où l’on vient, on cherche tous à connaitre et à connaitre nos origines. Même si elles sont enfouies ou oubliées, il n’est jamais trop tard pour les honorer », affirme-t-il.
Une reconnaissance au-delà des attentes
Le triomphe de Nos fleurs en perles au Cinémental a été un moment inoubliable pour le jeune réalisateur.
« Gagner un prix, c’est déjà un honneur, mais en remporter deux, c’est surréel! Cela prouve que mon histoire résonne bien au-delà de ma propre culture », confie-t-il.
Maxime souligne également l’impact du soutien reçu à l’USB. « Ce programme [Communication multimédia] m’a donné les outils nécessaires pour surpasser mes capacités et croire en mon potentiel. Sans cet encadrement, je n’aurais jamais osé entreprendre ce projet. »
Un héritage à transmettre
Avec Nos fleurs en perles, Maxime Kornachuk illustre l’importance de se réapproprier son histoire et de la célébrer. Son œuvre, qui dépasse les frontières culturelles, invite à réfléchir sur l’identité et l’héritage.
Ce court métrage primé marque le début prometteur d’une riche carrière artistique. Le cinéaste amateur rêve de nouvelles aventures, toujours guidé par son désir de repousser ses limites en l’animation.