PROFILS | Publié : juin 2018
Défendeur de l'Ouest

Ibrahima Diallo, professeur de sciences à l'USB, a participé à un débat littéraire national.
À l’Université de Saint-Boniface, il est l’un des grands spécialistes des sciences biologiques. Pourtant, Ibrahima Diallo est aussi un fervent amateur de littérature. Et cette passion lui a valu le mérite de représenter l’Ouest canadien lors du débat littéraire radiophonique, le Combat national des livres.
Le gout du jour était à la surprise lorsque l’émission de Radio-Canada Plus on est de fous, plus on lit a sollicité la participation d’Ibrahima Diallo au Combat national des livres. « Là, on m’a mis dans la cour des grands, se réjouit Ibrahima Diallo. C’était une grande surprise. Je leur ai même demandé s’ils ne s’étaient pas trompés! »
Le Combat national des livres est un concours radiophonique canadien diffusé depuis 2004 par la Première Chaine de Radio-Canada. Il s’agit pour les panélistes d’argumenter et de défendre un livre de leur choix, lors de débats d’une heure, organisés chaque jour pendant une semaine. C’est le vote des auditeurs qui permet de désigner le gagnant.
L’édition 2018 du Combat national des livres s’est tenue du 7 au 11 mai. Le livre gagnant est Ligne brisée, écrit par Katherena Vermette et défendu par Naomi Fontaine. « Tous les plaidoyers étaient aussi excellents que les livres défendus, souligne Ibrahima Diallo. L’alchimie entre les participants était extraordinaire. »
Parmi les cinq combattants cette année, Ibrahima Diallo représentait l’Ouest du pays. Il a défendu Le club des miracles relatifs, de Nancy Huston, elle-même originaire de l’Ouest canadien. « C’est un livre qui parle d’une situation que nous vivons aujourd’hui au Canada, celle des sables bitumineux, explique-t-il. Nancy Hudson a eu le courage de dénoncer, avec tact, l’impact écologique de cette exploitation, mais aussi son impact social. C’est un roman qui laisse beaucoup à réfléchir. »
Ibrahima Diallo affirme que c’était pour lui un grand honneur de défendre les provinces de l’Ouest. Cet évènement national est aussi l’occasion de célébrer la littérature. « C’est beau de voir un projet qui amène le public à s’intéresser davantage à la littérature. Je pense que c’est très important. Étant moi-même avec une littéraire depuis 35 ans, c’est une grande partie de ma vie! Je lis beaucoup de choses différentes, qui me sortent du domaine de la science et qui m’aident dans mes réflexions. »
Cela inspirerait presque le professeur à se lancer dans de nouveaux projets. « Après avoir lu ces cinq livres fascinants, cela me donne envie d’écrire, confie-t-il. J’ai déjà beaucoup d’inspiration. Je suis certain que ce jour viendra. »
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