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L‘intarissable soif d’apprendre
C’est bien connu : il n’y a pas d’âge pour apprendre. Et René Ritchot en est un parfait exemple. De retour à l’Université de Saint-Boniface (USB) après 21 ans d’absence, cet étudiant atypique ne dissimule pas son enthousiasme à l’idée d’enfin pouvoir terminer son baccalauréat dans l’espoir d’obtenir un jour le titre de comptable agréé.
C’est en 1992 que le jeune René a quitté l’USB, juste après avoir terminé sa première année en administration des affaires. Si à l’époque il était impatient de faire ses preuves sur le marché du travail, il ne s’est certainement pas éloigné du milieu éducatif.
« Quand j’avais 20 ans, j’ai décidé de partir travailler, raconte-t-il. Mais j’étais aussi déterminé à étudier, car je voulais approfondir mes connaissances professionnelles. De 1992 jusqu’à aujourd’hui, j’ai suivi des cours spécialisés en parallèle avec mes différents emplois. C’est ainsi que j’ai pu continuer à apprendre, tout au long de ma vie. »
Au cours des années et des différentes professions qu’il a exercées, mécanicien, agent banquier, ou gérant des comptes de prêts à la Community Credit Union, ce Manitobain doté d’une volonté inébranlable est demeuré fidèle à ses convictions. Et pour lui, il ne s’agissait pas seulement de répondre à une soif d’apprendre. Bien plus que cela, son ambition depuis plusieurs décennies était de devenir comptable agréé. « C’est la carrière à laquelle je rêve et à laquelle j’ai toujours rêvé, confie-t-il. En terminant mon baccalauréat à l’USB, je vais enfin pouvoir me donner les outils pour réaliser ce souhait. »
Sur un même pied d’égalité
Depuis la rentrée universitaire de septembre 2013, René Ritchot arpente à nouveau les couloirs de l’USB. Une immersion facilitée par l’USB où tous les étudiants, jeunes et moins jeunes sont traités sur un même pied d’égalité. « L’USB m’a accueilli à bras ouverts, explique René Ritchot. Elle a su prendre en compte mes acquis et me proposer la formation adéquate. On sent clairement que le personnel d’ici veut que nous réussissions. »
Le Manitobain est maintenant prêt à décrocher un baccalauréat en administration des affaires. « Je dois avouer que j’avais peur d’être embarrassé par mon âge, reconnaît René Ritchot. Mais pas une personne, étudiant ou professeur, ne m’a mal accueilli. Je n’aurais pas cru cela possible si je ne l’avais pas vécu. »
Renouer avec ses racines
Et si ce diplôme a une importance particulière aux yeux de René Ritchot, ce n’est pas seulement parce qu’il lui permettra d’accéder à la carrière dont il a toujours rêvé. Plus que cela, il s’agit pour lui de faire rayonner sa culture, d’affirmer son appartenance à une communauté dont il est fier.
« Ce qui est essentiel avec ce diplôme, c’est qu’il soit délivré par une université francophone, souligne René Ritchot. C’est extrêmement important pour moi, quand bien même je serais amené à travailler en anglais, il représentera une fierté personnelle. Il est le témoin qu’aujourd’hui, en 2013, il est encore possible d’étudier en français dans un environnement majoritairement anglophone. »
Publié : janvier 2014
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