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Un nouveau docteur arpente les couloirs de l’USB
C’est après cinq longues années de travail que Daniel Bérubé, professeur à l’Université de Saint-Boniface et ancien étudiant à l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver, termine enfin sa thèse de doctorat. Son travail acharné révèle l’étendue de sa détermination.
Un véritable marathon académique
En 2008, muni d’une maîtrise en orthophonie, Daniel Bérubé choisit de continuer son parcours universitaire à Vancouver et se lance à la conquête du doctorat. Au cours des deux premières années passées à explorer les différents champs possibles de l’orthophonie, le jeune homme ne s’est pas laissé dissuader par l’ampleur de la tâche.
« La moitié des étudiants au cours de cette période abandonnent leur projet initial, explique-t-il. En ce qui me concerne, j’ai toujours eu une idée assez constante de ce que je voulais faire. »
C’est ainsi qu’à la fin de 2009, sous la supervision de Stefka Marinova-Todd, professeure bulgare à l’Université de la Colombie-Britannique, Daniel Bérubé devient officiellement candidat au doctorat. Il choisit de traiter d’un sujet bien singulier : les enfants allophones et leur capacité à bien lire et à bien communiquer. Au mois de mai 2013, sa persévérance est enfin récompensée : le jeune homme acquiert officiellement le statut de docteur et achève par là même ses études à l’Université de la Colombie-Britannique.
Excellence et polyvalence
Mais surtout, Daniel Bérubé n’a pas hésité à accumuler les statuts et les responsabilités afin de parfaire sa formation et d’en apprendre toujours davantage sur le métier d’orthophoniste. C’est ainsi qu’entre 2005 et 2006 il acquiert de l’expérience au sein du service orthophonique de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM). Puis, en 2007, il s’engage auprès de la Society for Manitobans with Disabilities (SMD).
En 2009, alors plongé dans ses recherches pour sa future thèse, il travaille à nouveau six mois au service orthophonique de la DSFM afin de « demeurer dans le courant de la pratique », précise-t-il. Enfin, en 2012, toujours en train de préparer sa thèse de doctorat, ce passionné d’orthophonie s’installe à Winnipeg afin de travailler comme professeur à l’USB et s’engage en même temps à l’Hôpital Saint-Boniface. « Cette année a été épuisante, reconnaît-il, mais j’y suis arrivé. »
Le signe d’une réelle vocation
Si ce palmarès impressionne, et ce, avec raison, il révèle en réalité l’incroyable détermination de Daniel Bérubé. « Le métier d’orthophoniste est une vocation pour moi. C’est ce que j’ai toujours voulu faire. »
Cette ténacité si singulière s’explique par passé du jeune homme. « Lorsque j’avais 13 ans, révèle Daniel Bérubé, j’ai moi-même eu recours aux services d’un neurochirurgien et d’un orthophoniste. C’est ce qui m’a sauvé. C’est depuis ce moment que j’ai décidé d’en faire mon métier.
« C’est certainement parce que cela vient de mon expérience personnelle que j’ai autant persévéré », conclut-il.
Publié : août 2013
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