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Une journée dans la peau d’une professeure

Raquel Torres, élève en douzième année au Collège Jeanne-Sauvé, explore la possibilité d’un jour devenir professeure universitaire. Pour l’aider à en apprendre plus sur cette profession, l’Université de Saint-Boniface (USB) lui a ouvert ses portes dans le cadre d’une « journée carrière ». Accueillie et guidée par la professeure d’histoire de l’USB Karlee Anne Sapoznik, cette élève a pu vivre une expérience fort intéressante.

De fait, le choix de tutrice pour Raquel Torres semble avoir été tout à fait naturel puisque Karlee Anne Sapoznik est elle-même ancienne étudiante du Collège Jeanne-Sauvé et issue d’une famille dont la langue première n’est pas le français.

Une journée dans la peau d’une professeureRaquel Torres, élève du Collège Jeanne-Sauvé, accompagnée de la professeure d’histoire à l’USB, Karlee-Anne Sapoznik, sa mentor pour une journée.

Les aspirations

Les parents de Raquel sont originaires d’Amérique latine. Ils ont immigré au Canada pour donner plus d’opportunités à leurs enfants. « Ma mère a toujours aimé le français et trouvait important que l’on apprenne les deux langues officielles, toujours pour ouvrir plus de portes », raconte l’élève. 

Raquel s’intéresse à l’histoire en général, mais avoue avoir un faible pour les peuples indigènes de l’Amérique latine. Elle croit qu’il y a beaucoup à découvrir sur les peuples mayas et incas, et affirme avoir un penchant pour la recherche et l’enseignement. 

Durant la journée, elle a suivi Karlee Anne Sapoznik dans trois cours d’histoire différents, dont un où elle a fait une lecture devant la classe, et elle a assisté à deux réunions plus tard en soirée.

La réalité

« Je croyais qu’un prof passait ses journées à lire des livres et à faire des discours, raconte à la blague l’étudiante de douzième année. C’est beaucoup plus chargé que ce que j’avais anticipé. 

« Il y a beaucoup de matériel à préparer pour les cours; le parcours scolaire est long et aussi, il y a différentes réunions. J’ai vraiment été plongée dans la réalité. »

Pour sa part, la mentor d’une journée, Karlee Anne Sapoznik, assure qu’il suffit de « trouver l’harmonie entre l’enseignement, les services et la recherche », ce qui n’est pas toujours facile.

Cette journée d’observation n’aura pourtant pas découragé Raquel. « C’est un emploi difficile, mais très gratifiant, commente-t-elle. Voir la réalité de l’emploi m’a permis de clarifier les choses. J’ai hâte d’apprendre plus sur l’histoire. »

Les études postsecondaires

Choisir l’endroit et le programme dans lequel s’inscrire pour commencer ses études postsecondaires n’est jamais chose facile. Raquel n’y fait pas exception. Par contre, cette journée à l’USB lui a ouvert des possibilités. L’étudiante souhaite conserver le français dans sa vie, donc des études à l’USB seraient envisageables. 

« Un tiers des étudiants de l’USB sont issus d’écoles d’immersion », assure Karlee à Raquel, qui ne croyait pas avoir les capacités linguistiques pour s’inscrire à l’université francophone. Elle ajoute que « Raquel a les capacités intellectuelles nécessaires. Elle pourrait demander des bourses pour l’aider dans le long parcours d’études qu’elle envisage ».

Pour l’instant, Raquel examine les différentes options qui s’offrent à elle; mais, chose certaine, cette journée lui a permis de mieux comprendre la réalité de la carrière qui l’attend. Karlee Anne Sapoznik conclut que l’expérience a été un vrai plaisir. « C’est extrêmement intéressant pour les jeunes de participer à une telle expérience », finit-elle.

Publié : mars 2016

 

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