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Plus jamais : le témoignage de deux survivantes de l’Holocauste
5 novembre 2015
Originaires de la France, mais vivant depuis plusieurs décennies au Canada, Régine Frankel et Rachel Fink sont deux juives francophones qui ont survécu à l’Holocauste. Le 9 novembre prochain, ces deux femmes prendront le microphone dans la salle Martial-Caron de l’Université de Saint-Boniface (USB) pour offrir leur témoignage dans le cadre de la soirée intitulée Plus jamais : le témoignage de deux survivantes de l’Holocauste.

« La soirée est en fait organisée dans le cadre de mon cours d’histoire de troisième année sur les génocides au XXe siècle, explique Karlee Sapoznik, organisatrice de l’évènement et professeure d’histoire à l’USB.
« Régine Frankel et Rachel Fink, sont deux personnes très engagées, assure-t-elle. Même s’il leur est difficile de raconter leur histoire sur un tel sujet, elles tiennent à le faire, car elles croient beaucoup en l’éducation pour prévenir de futurs génocides. C’est bien de lire des statistiques sur les génocides, mais ça a plus d’impact de rencontrer des survivants, d’entendre de vraies histoires vécues. »
Une troisième survivante, Marie Muller, sera par ailleurs présente dans l’auditoire, mais son état de santé ne lui permet pas de livrer un témoignage.
« Je suis moi-même très inspirée par mes grands-parents paternels, eux-mêmes survivants de l'Holocauste, confie Karlee Sapoznik. Ma grand-mère, qui était en fait prisonnière du camp d'extermination Auschwitz-Birkenau, est décédée récemment et, bientôt, il n’y aura plus de survivant de l’Holocauste vivant. C’est pourquoi il est important aujourd’hui d’écouter leurs histoires. »
Afin de pousser la réflexion, le professeur d’études françaises, langues et littératures de l’USB, Jean Valenti, et l’écrivaine France Adams feront également part au public de leurs travaux de recherche et d’écriture sur l’Holocauste et les camps.
Il est d’ailleurs prévu qu’une pièce de théâtre de France Adams inspirée du témoignage de Régine Frankel, Au cœur de l’histoire, soit jouée en avril 2016 au théâtre du Cercle Molière.
« Quand je vois la situation aujourd’hui avec les réfugiés syriens que le Canada a refusés, ça me rappelle 1936 quand le Canada avait refusé les réfugiés juifs, conclut Karlee Sapoznik. J’espère que ces témoignages de survivantes permettront aux gens de mieux se rendre compte de l’horreur des génocides, et que ça les encouragera à passer à l’action. Les génocides, plus jamais! »
Le 9 novembre à 19 h
Salle Martial-Caron
Université de Saint-Boniface
Ouvert à tous. Entrée gratuite.