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Une vie de poésies et de bons mots
Le parcours littéraire de Laurent Poliquin a connu bien des routes, et c’est à l’Université de Saint-Boniface (USB) que le professeur, qui vient de recevoir le prix Rue-Deschambault, pose ses valises pleines de livres et de poésies.
L’auteur, originaire de Trois-Rivières au Québec, a aujourd’hui trouvé en Winnipeg une terre d’accueil, où il a notamment poursuivi ses études à l’USB en obtenant un baccalauréat en éducation en 2001.
« Ce sont des rencontres qui m’ont amené jusqu’ici, explique Laurent Poliquin. De fil en aiguille, j’ai fait de la radio, du théâtre… Et je suis resté depuis, je m’y sens bien ».
Son tout dernier ouvrage, L’amuïssement des certitudes s’est vu adjuger le prix du meilleur livre en français, écrit par un auteur du Manitoba en 2014. On y retrouve là tout son amour pour les beaux mots, comme en témoigne son titre audacieux.
« Dans cet ouvrage, j’essaye de rendre muettes mes propres certitudes, d’ouvrir des perspectives différentes, la perspective du mot même « amuïssement » me plaisait beaucoup. »
Si ce prix vient s’ajouter à une longue série de reconnaissances qui ont salué son œuvre, le nouveau professeur adjoint de littérature franco-canadienne à l’USB n’en reste pas moins heureux et surpris.
« C’est la toute première fois que j’étais en nomination pour ce concours, d’habitude on ne retenait pas mes ouvrages, sourit Laurent Poliquin. Et le remporter était une bonne surprise, mais je garde toujours une pensée pour les non-nominés, dont j’ai longtemps fait partie. »
Par-dessus tout, l’écrivain est un amoureux des mots et des grands auteurs qu’il a, de son propre aveu, dû découvrir tout seul, afin d’arriver à constituer sa bibliothèque qui comporte aujourd’hui plusieurs milliers d’ouvrages.
« J’ai commencé dans l’ignorance, c’est en me rendant compte qu’il me manquait beaucoup que je me suis mis à lire. Je me suis mis à lire par frustration de l’ignorance. »
La plume poétique de Laurent Poliquin, qui s’est déjà couchée sur huit ouvrages de poésie, a toujours des choses à dire et permet à l’auteur de s’échapper dans un autre univers.
« La poésie est un outil, j’essaye de la manipuler, c’est une échappatoire, un autre langage, affirme le poète. Ceux qui travaillent le bois ont réalisé un meuble à la fin de la journée. J’essaye de faire la même chose avec ma poésie. »
« J’ai toujours envie de tout savoir, de tout connaitre, de tout découvrir », reconnait Laurent Poliquin, comme pour justifier son penchant débordant pour la lecture et l’écriture.
De bon augure pour les étudiants et étudiantes; Laurent Poliquin est aujourd’hui professeur de littérature québécoise, canadienne-française et de la francophonie à l’USB.
Publié : juillet 2015
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