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De Taïwan à l’art-thérapie

Ancienne étudiante de l’Université de Saint-Boniface (USB), Renée Saurette enseigne aujourd’hui l’anglais à Taïwan avant de se lancer dans une carrière en art-thérapie.

Renée Saurette

Après avoir obtenu un diplôme en Communication multimédia à l’USB en 2004, cette Franco‑Manitobaine a ensuite poursuivi ses études en psychologie à l’Université du Manitoba, et par la suite a obtenu une maitrise en art-thérapie à Montréal, ce qui devrait l’amener à devenir art-thérapeute.

Cependant, avant de lancer sa carrière, elle passe du temps à Taïwan. « Je voulais explorer un autre coin du monde, vivre quelque chose de différent, explique-t-elle. J’ai choisi Taïwan, car je trouve la double influence Chine/Japon intéressante. De plus, j’y avais des contacts. »

Renée Saurette est donc partie le 1er février 2015 enseigner l’anglais à des petits Taïwanais de cinq et six ans.

« C’était une chance pour moi de m’immerger complètement dans une autre culture, de la vivre au quotidien, se réjouit-elle. J’apprends beaucoup des enfants, car souvent, ils prennent pour acquis que je connais leurs coutumes. Ça m’oblige donc à poser beaucoup de questions!

« C’est aussi un défi, poursuit-elle, car je ne connais pas très bien le mandarin. Je suis des cours, mais ce n’est pas évident! On réussit quand même à se comprendre, par gestes. C’est une très belle expérience. »

De retour à Winnipeg, elle pourra ensuite débuter sa carrière d’art-thérapeute.

« L’art-thérapie, c’est une psychothérapie par l’art, explique-t-elle. C’est l’idée que créer quelque chose est bénéfique, que ça rehausse le moral et l’estime de soi. De plus, quand les gens vivent un traumatisme, ils le vivent souvent dans leur corps. Juste en parler n’est donc pas toujours assez. En se servant du corps pour faire de l’art, on peut aller plus loin dans le subconscient pour guérir la personne. »

La thérapie par l’art englobe plusieurs média, comme les arts visuels en quoi s’est spécialisée Renée Saurette, mais aussi la musique –musicothérapie-, le théâtre –dramathérapie-, ou encore la danse –danse-thérapie-.

« La thérapie par l’art peut être bénéfique pour tous, mais les gens répondent parfois mieux à certains modes qu’à d’autres, d’où l’intérêt d’avoir diverses formes de thérapie disponibles, explique-t-elle.

« Comme art-thérapeute, je cherche à repérer chez quelqu’un la meilleure façon pour elle de s’exprimer, pour ensuite la réorienter au besoin vers une meilleure forme d’aide », ajoute-t-elle.

C’est à sa communauté manitobaine que Renée Saurette souhaite aujourd’hui offrir ses services d’art-thérapie, pour lui redonner. « L’art-thérapie existe déjà à Winnipeg, mais elle est rare, observe-t-elle. On y voit surtout de la musicothérapie.

« En passant du temps à Taïwan, je peux prendre du recul pour réfléchir à ce que je veux vraiment faire », poursuit-elle.

Renée Saurette envisage ouvrir un studio communautaire, chose qu’elle considère comme spécial. « C’est un endroit avec des matériaux d’art en libre service où les gens peuvent venir créer, et tous sont sur un même pied d’égalité », conclut-elle.

Publié : juillet 2015 

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