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Aventurier jusqu’au bout du monde

Roger d’Eschambault a cumulé les expéditions extrêmes, jusqu’à atteindre le pôle Sud en janvier 2015!

Diplômé du Collège secondaire de Saint-Boniface en 1981, c’est au Manitoba que Roger d’Eschambault a découvert une passion pour les voyages hors du commun. « Je faisais beaucoup de voyages en canot-camping avec mes amis, rappelle-t-il. À l’école, on célébrait les périples des Voyageurs, et je trouvais ça cool! »

Roger d’Eschambault, diplômé du Collège secondaire de Saint-Boniface, a atteint le pôle Sud.

 

Un emploi bilingue dans une compagnie d’assurance nationale l’a envoyé s’installer au Québec à 21 ans, mais Roger d’Eschambault n’a jamais perdu son gout de l’aventure.

« Ça me manquait, donc en 2004, j’ai appelé mon ami d’enfance pour qu’on se fasse transporter en Alaska à l’embouchure de la rivière Yukon et qu’on la descende en canot sur 200 km jusqu’à Whitehorse, raconte-t-il. Mon ami a annulé une semaine avant, mais j’y suis quand même allé, seul. On n’enlève pas le Manitobain en soi! »

C’est lors de ces dix jours remplis de défis et de merveilles que l’aventurier a « vraiment eu la piqure. » « Quand on y a gouté, on en veut plus! », renchérit-il.

Dans les années 2000, Roger d’Eschambault a multiplié ses expéditions solitaires en canot, allant même jusqu’à l’Arctique. En parallèle, le Saint-Bonifacien d’origine a découvert un livre qui allait marquer à jamais sa vie : Endurance d’Alfred Lansing, qui raconte l’expédition d’Ernest Shackleton et son équipage en Antarctique en 1914, un périple de deux ans sur la glace.

« Ça a tellement capté mon imagination et mon esprit d’explorateur qu’il me fallait absolument vivre un peu de ce que ces hommes avaient vécu, affirme Roger d’Eschambault. Je me suis donc inscrit pour une expédition en Antarctique, Ski The Last Degree, où on allait skier le dernier degré de latitude jusqu’au pôle Sud. »

Avec deux autres aventuriers de l’extrême et un guide, Roger d’Eschambault a chaussé ses skis le 29 décembre 2014, puis skié 120 km jusqu’au pôle Sud, qu’il a atteint le 13 janvier 2015.

« Quand je suis arrivé au point d’arrivée, j’étais presque déçu de ne pas être euphorique, confie l’homme de 50 ans. Mais j’ai finalement réalisé que mon euphorie, c’était tout au long de l’expédition! Le plus important, ce n’était pas le point d’arrivée, mais plutôt le voyage et toute l’entraide entre nous! »

Par ailleurs, Roger d’Eschambault avait apporté avec lui deux drapeaux qu’il allait planter au pôle Sud, celui de sa compagnie d’assurance et celui de la Fondation Justine et Florence qui a pour mission d’offrir des tablettes spécialisées à tous les enfants autistes du Québec pour les aider à communiquer.

« Une amie à moi a créé cette fondation en 2012 et j’ai pensé que ce serait un bon moyen de la faire connaître, explique Roger d’Eschambault. De plus, pour atteindre le pôle Sud, j’ai dû me forcer un peu, aller là où ça fait mal, là où c’est inconfortable. Ces enfants autistes, eux, sont dans l’inconfort tout le temps. Chaque jour ils atteignent leur pôle Sud. Il fallait donc que leur drapeau me suive! »

Si le Franco-Manitobain d’origine a désormais atteint le bout du monde, il n’a surtout pas fini avec les expéditions extrêmes.

« Je ne sais pas où, mais je sais que je vais refaire des expéditions et me repousser au-delà de mes limites, conclut-il. J’ai du sang manitobain, donc il y aura certainement de la neige, de la glace, du froid, de l’inconfort et beaucoup de préparation. Si on reste assis devant son ordinateur, on ne vivra pas d’expérience mémorable! »

Publié : mai 2015

 

 

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