PROFILS | Publié : juin 2014
Le prix du partage
Professeure à la Faculté d’éducation de l’Université de Saint-Boniface (USB) depuis trois ans, Corinne Barrett DeWiele fait aujourd’hui plus que jamais la fierté de l’établissement. Grande récipiendaire du prix Dr. Alice E. Wilson de la Fédération canadienne des femmes diplômées des universités (FCFDU), la doctorante a su se distinguer à l’échelle du pays.
« Je suis à la fois heureuse, excitée et fière, confie Corinne Barrett DeWiele. Je suis la seule du pays en éducation à avoir gagné ce prix de 5 000 $. Je n’en revenais pas lorsque je l’ai appris, c’est un véritable honneur. »
En effet, c’est pour ses études doctorales sur l’intimidation et le harcèlement dont peuvent être victimes les directeurs d’écoles que cette Manitobaine a su attirer le regard du jury. De toute évidence, le sujet particulièrement sensible a certainement de quoi susciter l’attention de ses contemporains.
« Mon projet de recherche prend le contre-pied de ce qui est le plus souvent dit, explique-t-elle. Généralement, on évoque les pressions que subissent les élèves à cause du personnel de l’administration et des professeurs. Or, le fait est que le contraire est aussi vrai. »
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Corinne Barrett DeWiele, professeure à la Faculté d'éducation et récipiendaire du prix Dr. Alice E. Wilson
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Forte de son expérience d’une diversité remarquable, Corinne Barrett DeWiele a en effet pu explorer et comprendre chaque recoin du système éducatif public au Manitoba. Au cours de ses 28 années de service au sein de la Division scolaire Saint-James-Assiniboia, l’enseignante a gagné en sagesse et en compétences. Armée d’un baccalauréat et d’une maîtrise en éducation, ainsi qu’un baccalauréat en lettres, la Manitobaine a aussi bien enseigné le français que l’informatique. Elle a aussi enseigné aux élèves surdoués, a travaillé comme conseillère pédagogique et a occupé les postes de directrice adjointe au Collège Silver Heights et de directrice à l’École Golden Gate pendant sept années consécutives.
« Je suis tellement touchée par le bien-être du corps éducatif dans son intégralité, qu’il s’agisse des élèves, des professeurs ou de l’administration, confie-t-elle. Je suis ravie de pouvoir effectuer une recherche à ce sujet. Très peu de recherches concernent les directeurs d’école, alors j’ai presque le sentiment d’être une pionnière.
« Mais surtout, ce travail de doctorante me permet d’apprendre. Au fond, j’effectue des recherches qui me tiennent à cœur et celles-ci me permettent d’améliorer mes compétences dans ce que je préfère faire, enseigner.
« L’une de mes stagiaires m’a souligné que j’étais faite pour ça, raconte-t-elle, et je pense qu’elle a raison. C’est ce que j’ai toujours voulu faire. Ce n’est pas seulement un choix de carrière, c’est un choix de vie, ma priorité absolue. »
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