Profil
Un engagement qui fait la différence
Le jour, Maria Fernanda Arentsen est professeure de littérature et de langue esapgnole à l’Université de Saint‑Boniface (USB). Le soir, elle est activiste et femme engagée, prête à consacrer son énergie pour le mieux-être de l’écosystème.
En mars 2013, elle a tourné son attention vers une affaire qui a fait le tour du monde : Arturo, un ours polaire confiné dans un zoo à Mendoza en Argentine depuis plus de 20 ans. « Je suis moi-même originaire de Mendoza et j’ai tout à fait conscience des conditions de vie là-bas, explique Maria Fernanda Arentsen. C’est un désert, il fait extrêmement chaud et l’eau n’est pas suffisante. Ce n’est pas un endroit acceptable pour un ours polaire. »
« La première fois qu’une de mes amies en Argentine m’a montré des images et des vidéos d’Arturo, j’ai été choquée, continue-t-elle. Ses mouvements étaient stéréotypés, il était visiblement en souffrance. »
Depuis, la Winnipégoise n’a cessé d’agir afin de permettre à Arturo de quitter cette situation terrible. Prête à tout donner pour assurer un avenir meilleur à l’ours polaire, Maria Fernanda Arentsen n’a pas hésité à s’impliquer. Après avoir écrit des lettres à l’ambassade canadienne à Buenos Aires et au gouvernement argentin, Maria a réussi à convaincre les divers intervenants du besoin de déménager l’ours vers un climat plus frais.
« Au départ, le zoo de Mendoza était très réfractaire. La diplomatie a été un outil important pour faire évoluer les choses, explique la professeure de littérature. Des liens d’amitié se sont noués entre Mendoza et Winnipeg et, en novembre dernier, Arturo devait enfin être déplacé au zoo du parc Assiniboine. »
Une bonne nouvelle qui allait toutefois être ternie par un changement de programme inopiné : un refus de dernière minute de la part du ministre de l’Environnement de Mendoza de voir Arturo partir. Quelque temps après, à la suite de nouveaux pourparlers, les autorités de la province de Mendoza et du parc animalier ont enfin donné leur feu vert à une expatriation de l’ours polaire.
Un seul obstacle demeure encore à franchir. Actuellement, l’ours de 400 kg ne peut pas faire le trajet pour des raisons de santé. « Un diagnostic visuel a été fait par plusieurs experts et ceux-ci ont déclaré Arturo inapte à faire la traversée pour le moment, explique Maria Fernanda Arentsen. On peut toutefois se réjouir que le zoo de Mendoza ait effectué quelques améliorations à son habitat. L’eau de l’ours polaire a été rafraichie et le bassin, approfondi. Arturo va mieux et je m’en réjouis, mais il doit toujours rentrer chez lui. »
En attendant, l’engagement se poursuit et déjà 300 000 signatures ont été récoltées afin d’encourager le déplacement d’Arturo. « Par mon activisme je veux pouvoir aider, conclut Maria Fernanda Arentsen. J’ai déjà donné des entrevues partout dans le monde et rien ne me touche autant que de pouvoir m’adresser à la population de Saint‑Boniface, mon chez-moi. »
Publié : avril 2014
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