PROFILS | Publié : mars 2017

Bien plus qu’une revue culinaire

Renée Desjardins, professeure à l'École de traduction de l'USBRenée Desjardins, professeure à l'École de traduction de l'USB et rédactrice en chef de CuiZine. 


Renée Desjardins, professeure à l’École de traduction de l’Université de Saint-Boniface (USB), porte un chapeau intéressant depuis janvier 2016, celui de rédactrice en chef de CuiZine, la revue des cultures culinaires au Canada.

Cette revue existe grâce à un partenariat entre l’Université McGill de Montréal et l’Université de Saint‑Boniface, qui se partagent respectivement les tâches de finances et de gestion.

CuiZine est une revue en ligne qui existe depuis 2008 et qui est diffusée en libre accès. « C’est une revue qui est voulue numérique depuis sa conception, explique la professeure. C’est novateur, car cela nous permet de faire ce que des revues sur papier ne peuvent pas diffuser, comme du contenu multimédia, des vidéos ou de l’audio. »

Renée Desjardins fait partie de l'équipe de rédaction de CuiZine depuis 2011, en tant que traductrice bénévole. Comme chercheure, elle y a également publié un article surl a traduction des menus au Canada. « C'est un chantier de recherche fort intéressant. Certains pensent que CuiZine, c’est une revue sur la nourriture pour divertir. Mais, c’est tellement plus que ça. Les contenus scientifiques sont rigoureux, sans pour autant écarter le grand public. »

Lorsque Nathalie Cooke, fondatrice de la revue culinaire, a proposé à Renée Desjardins le poste de rédactrice en chef, celle-ci a évidemment accepté. « Au départ, c'était du nouveau et les défis étaient nombreux. Mais Nathalie est une mentore engagée et elle m’a beaucoup aidée. »

Dans la revue CuiZine se trouvent principalement des articles de fond à nature scientifique. Le thème central reste l’objet culinaire, mais les sujets sont variés. On parle, entre autres, de la poutine comme objet sociologique, l'histoire des restaurants féministes, et le rôle de l'objet alimentaire dans la littérature canadienne.

« Que ce soit des chefs, des traducteurs, monsieur ou madame tout-le-monde ou bien les férus de food studies : tous y trouveront leur compte », mentionne Renée.

La revue assure aussi une diffusion bilingue des résumés d'articles et des introductions de l'équipe éditoriale. « Je trouve que beaucoup de notre recherche est novatrice. C’est un champ unique sur la question de la culture culinaire canadienne. De plus, le fait que ce soit en anglais et en français est un reflet important des valeurs canadiennes.

« J'aimerais aussi établir une diffusion dans une langue autochtone, car la diffusion scientifique dans les langues autochtones est limitée; ce qui est dommage. Il y a tout un héritage culinaire du côté des peuples autochtones qui pourrait très bien faire l'objet d'un numéro spécial », ajoute-t-elle.

Les numéros de CuiZine paraissent normalement deux fois par année et sont disponibles en libre accès, sur Érudit, la plus importante plateforme de recherche francophone en Amérique du Nord.

 

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