PROFILS | Publié : juin 2017
Allier danse et enseignement
Gisèle Johnson Himbeault, diplômée de l'USB et récipiendaire d'un Prix Riel.
Gisèle Johnson Himbeault était évidemment très surprise à l’annonce de son Prix Riel. Le 33e Gala des Prix Riel, qui a eu lieu le 25 mai 2017 à l’Université de Saint-Boniface (USB), a permis de mettre à l’honneur cinq récipiendaires, dont cette diplômée de l’USB, femme originaire de Saint-Boniface qui a consacré sa vie à l’enseignement et à la danse.
« On fait ce qu’on a à faire, sans se rendre compte de tout ce que l’on accomplit au fil des années, indique-t-elle. C’est une récompense que j’apprécie énormément. Se faire reconnaitre par sa communauté, c’est vraiment spécial. »
Gisèle Johnson Himbeault est née à Saint-Boniface et a commencé à enseigner les mathématiques et le français en 1973. D’abord à l’École Précieux-Sang où elle a consacré la majeure partie de sa carrière, puis au Collège Louis-Riel ces quinze dernières d’années, Gisèle continue de vivre ce qu’elle appelle sa vocation.
Tout a commencé à l’USB, où elle a suivi sa formation en pédagogie. « Auparavant, la certification en enseignement ne s’offrait qu’à l’Université du Manitoba, en anglais, raconte-t-elle. En 1972, l’USB a ouvert son institut pédagogique. Je voulais enseigner en français, alors c’était parfait d’avoir accès à une formation dans ma langue. »
Gisèle a donc fait partie de la toute première promotion de ce programme. « C’était vraiment une expérience fantastique. J’étais convaincue que je voulais enseigner, et cela me l’a encore plus confirmé. »
L’autre très grande et importante partie de sa vie, cette fière enseignante l’a consacrée à la danse, et plus particulièrement, à l’Ensemble folklorique de la Rivière Rouge. Une passion que ses parents lui ont transmise et qui s’est véritablement révélée en 1976. « À l’époque, la troupe s’appelait Les Gais Manitobains. J’ai vu un de leurs spectacles, et ça a changé ma vie. Cela représentait tellement notre culture. J’ai tout de suite voulu me joindre à eux! »
À peine deux ans plus tard, Gisèle enseignait la danse, ce qu’elle continue depuis. En alliant ses deux passions, elle a contribué au développement d’une programmation scolaire pour donner des ateliers de danse dans les écoles. « Cela existait déjà plus ou moins, mais on l’a développé et concrétisé. Ces ateliers sont vraiment pour le plaisir et le partage de notre culture. »
Entre autres, elle a siégé au Conseil d’administration et, pendant deux ans, à titre de présidente. Au fil des années, Gisèle a vu la troupe bien évoluer, jusqu’à un niveau international. « C’est comme une deuxième famille, partage-t-elle. C’est la partie de la communauté avec laquelle je me reconnais et je m’identifie le plus. Dans l’enseignement, tu touches au meilleur de chaque chose. Pour la danse, c’est la même chose. »
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