PROFILS | Publié : septembre 2019
50 ans plus tard, l’heure des retrouvailles
La classe de 1969 réunie au Centre étudiant Étienne-Gaboury.
Une vingtaine d’anciens étudiants et étudiantes du programme du baccalauréat en arts se sont retrouvés à l’Université de Saint-Boniface (USB) en juillet dernier, 50 ans après avoir reçu leur diplôme.
Riches en émotions, les retrouvailles de la classe de 1969 ont été organisées en partie par l’ancien élève Jacques Saquet, aujourd’hui agriculteur et éleveur de profession, Edmond Timmerman, ancien président de classe de la cohorte, et quelques autres anciens élèves comme Suzanne Gagnon et Gilbert Savard.
C’est en lisant un article concernant des retrouvailles de la cohorte de 1965 que le déclic s’est fait chez Jacques Saquet : « C’est à notre tour de faire quelque chose », s’est-il dit. La décision d’organiser des retrouvailles après 50 ans est devenue une évidence.
Le petit comité s’est retrouvé à plusieurs reprises pour planifier et organiser l’évènement. Mais repérer tous les anciens et anciennes du programme n’était pas mince une tâche. « Pour certains, c’était facile, car j’avais gardé contact; pour d’autres qui n’ont ni Internet ni téléphone, c’était un défi à relever. J’ai dû envoyer des courriers », raconte Jacques Saquet.
Quelque 43 étudiantes et étudiants ont été diplômés en 1969. Le 27 juillet, ils étaient près d’une vingtaine à avoir répondu à l’appel et à s’être rendu au Centre étudiant Étienne-Gaboury de l’USB.
Une ambiance nostalgique emplissait le lieu. Cinquante années sont passées, et pour plusieurs, cela représente un jalon impressionnant : « C’est le fun, 50 ans! », témoigne Rolande Lemoing, ancienne du programme, le sourire aux lèvres. Denis Lafond renchérit : « C’est excitant de revoir tout le monde. »
D’autres anciens se sentaient un peu égarés dans ce qu’ils connaissaient autrefois comme le Collège : « Je suis perdu ici. Des images remontent, et je me rends compte que ça a beaucoup changé », avoue Gérald Allard.
Les années ont bien passé pour la classe de 1969, et certains sont décédés ou ont développé des incapacités. Mais l’organisateur s’est assuré de ne pas les oublier : « Nous avons organisé une messe commémorative dans la chapelle de l’Université pour honorer les personnes qui se sont effacées et se rappeler leur souvenir, explique Jacques Saquet. C’était important pour nous d’avoir ce moment. »
Tout au long des retrouvailles, les souvenirs revenaient en effet à la pelle dans les esprits de ces anciens étudiants et étudiantes, qui ont vécu une partie de leur jeunesse entre les murs de l’USB.
« Je me souviens encore du professeur d’anglais qui lançait sa craie pour réveiller ceux qui dormaient, raconte Jacques Saquet. Le professeur de mathématiques, lui, était formidable : il arrivait à tenir notre attention pendant qu’il nous parlait de théorèmes en tous genres! » Il reprend en riant : « Il y avait aussi des petites bêtises qui se faisaient. On attendait la noirceur pour faire des coups au dortoir. »
Maintenant que les retrouvailles sont faites, Jacques Saquet ne compte pas en rester là. « Désormais, je sais où certains habitent. Je vais pouvoir leur rendre visite et poursuivre le contact. »
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